Alexis Sinduhije a été libéré par la justice tanzanienne. Nous remercions chaque personne qui est intervenue en faveur de sa libération à nos côtés.
L'objectif de ce blog était de communiquer dans le but de favoriser sa libération. Etant donné qu'Alexis n'est plus détenu et que nous n'avons pas de vocation politique, le comité de soutien français pour la libération d'Alexis Sinduhije se met en sommeil....
31/01/2012
Alexis Sinduhije libre depuis le 24/01/2012
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27/01/2012
Communiqué de presse du MSD le 25/01/12
Libération d’Alexis Sinduhije
Communiqué de presse, 25/01/12
Bureau politique, Paris
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25/01/2012
Le FORSC salue la libération d’Alexis Sinduhije
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La Tanzanie libère l’opposant burundais Alexis Sinduhije article RFI le 24/01/2012
Le gouvernement tanzanien mis dans l’embarras
La gestion du dossier par Bujumbura aurait mis dans l’embarras le gouvernement tanzanien. Alexis Sinduhije a été interpellé en Tanzanie le 11 janvier dernier « sur un mandat d’arrêt international du parquet burundais » l’accusant d’être impliqué dans deux assassinats qui se sont déroulés il y a respectivement dix et onze ans. Une affirmation à laquelle réagissait le porte-parole du gouvernement burundais qui assurait, la veille, que le gouvernement n’était pas au courant d’un quelconque fait reproché à l’opposant.
Par ailleurs, ce n’est que dix jours après l’interpellation de Sinduhije que le procureur du Burundi a reconnu qu’il était à l’origine de son arrestation, alors que le gouvernement burundais assurait, quant à lui, qu’il n’était pas à l’origine de cette détention. Et de leur côté, les avocats d’Alexis Sinduhije ont toujours assuré qu’il n’y avait aucun mandat d’arrêt international contre leur client.
Selon un responsable burundais des services de sécurité, les autorités tanzaniennes auraient pris la décision de libérer Sinduhije car elles n’auraient pas apprécié la façon dont le Burundi a géré ce dossier ; une gestion qu’elles auraient jugée « catastrophique ».
Reste que l’opposant burundais a également été mis en cause dans un rapport de l’ONU. Le rapport du Groupe des experts des Nations unies sur la République démocratique du Congo qui date du 2 décembre 2011 et qui a été présenté devant le Conseil de sécurité le 30 décembre dernier. Selon les experts onusiens qui ont enquêté dans toute la région, Alexis Sinduhije serait à la tête d’une nouvelle rébellion burundaise qui opère essentiellement à partir de l’est de la RDC. Toujours selon ce rapport, la nouvelle rébellion burundaise se serait approvisionnée en armes et aurait plusieurs bases d’entraînement en Tanzanie.
Déception et satisfaction
Contacté par RFI, le porte-parole du gouvernement burundais n’a pas souhaité réagir à cette libération car « toute cette affaire relève de la justice, qui est indépendante au Burundi », a-t-il relevé. Réaction, en revanche, du haut responsable des services de sécurité au Burundi qui a, quant à lui, assuré « regretter un geste inamical de la part d’un pays voisin, qui s’était engagé à nous aider à lutter contre tous les fauteurs de trouble ».
Du côté de l’opposition, on célèbre « un camouflet » infligé au pouvoir burundais - l’opposition, la société civile burundaise et des diplomates à Bujumbura ayant toujours estimé que son arrestation n’était qu’un prétexte pour essayer de casser l’un des principaux opposants, considéré comme l’un des plus dangereux pour le pouvoir actuel.
Ancien journaliste, Alexis Sinduhije est le président du Mouvement pour la solidarité et le développement (MSD), un parti d’opposition. Il a fui le Burundi après la contestation des élections générales de 2010 par l’opposition et les violences qui s’en sont suivies. Il vivait en exil en France et, au moment de son arrestation à Dar es-Salaam, il venait de l’Ouganda.
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24/01/2012
AFP : La Tanzanie libère l'opposant burundais Sinduhije, le 24/01/2012
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Libération d'Alexis SINDUHIJE
Le dossier de l'accusation étant sans fondement, Alexis SINDUHIJE a été LIBÉRÉ ce matin, il a quitté le sol tanzanien.
Nous publierons communiqué de presse dans les meilleurs délais.
Merci à tous pour votre soutien.
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23/01/2012
Dossier de Presse du comité français de soutien à la libération d'Alexis SINDUHIJE
Si vous souhaitez disposer du DOSSIER de PRESSE du comité français à la libération d'Alexis SINDUHIJE, vous devez en faire la demande à l'adresse suivante :
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22/01/2012
COMMUNIQUE DE PRESSE PAR LA MAISON DE QUARTIER BAGATELLE A TOULOUSE LE 19/01/2012 :
- L'arrestation a eu lieu suite à un accord entre Interpol Burundi et Interpol Tanzanie
- Le commandant d'Interpol Tanzanie assure aujourd'hui ne pas avoir été au courant du fait qu'Alexis était un opposant Burundais mais pensait qu'il était un criminel puisque le premier motif de son arrestation était "assassinat".
- Le procureur général du Burundi s'est rendu à Dar Es Salam, pensant pouvoir ramener directement Alexis au Burundi suite à une demande d'extradition.
- Alexis a comparu vendredi 13 devant le juge qui a rejeté la demande d'extradition puisque le dossier était vide. Une accusation d'assassinat qui se serait passé il y a dix ans au Burundi ne tient pas la route puisque, entre autre, Alexis a du fournir un extrait de casier judiciaire pour se présenter aux élections présidentielles il y a moins de 2 ans.
- La juge tanzanien a renvoyé Alexis au cachot (il est détenu à la police centrale) et a demandé au Burundi de fournir un dossier valable. Le procureur général Burundais est rentré à Bujumbura.
- De nouvelles accusations sont sorties : atteinte à la sécurité de l'état, terrorisme...
- Alexis devait comparaître lundi, puis mardi, puis mercredi mais finalement le parquet refuse de recevoir Alexis puisqu'il n'y a toujours pas de dossier.
- aujourd'hui les délais légaux ont expiré et il est toujours détenu illégalement !....
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Burundi: questions sur un rapport des Nations unies sur RFI
Burundi: questions sur un rapport des Nations unies
Par RFI
Chrystèle Amigues,
Pour écouter l'interview, se rendre sur la page de l'article RFI : http://www.rfi.fr/afrique/20120122-burundi-questions-rapport-nations-unies
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21/01/2012
Par la voix d'Alexis SINDUHIJE du 07/12/2010, une réponse au Rapport des Nations Unies
Situation politique au Burundi
Interview d'Alexis SINDUHIJE par Francis LALOUPO d'Africa N°1 le 07/12/2010.
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IWACU : Les Voix du Burundi Par Edouard Madirisha et Emmanuel Nsabimana
Rappel des faits :
Au moment où nous écrivons ces lignes, le président du Mouvement pour la solidarité et la démocratie, Alexis Sinduhije, est détenu dans les cachots de la police tanzanienne. Et son arrestation comporte encore plus d’une zone d’ombre :
Même si le gouvernement burundais nie son être implication dans l’arrestation, l’un des avocats de M. Sinduhije affirme que Bujumbura a bel et bien actionné Dar-es-Salaam.
- Alors que la loi pénale tanzanienne prévoit un délai de 48heures pour qu’une personne arrêtée soit présentée devant le juge, Alexis Sinduhije ne l’a toujours pas été plus d’une semaine après. D’où la justice ne l’a pas encore entendu.
- A l’analyse des charges jusqu’ici formulées contre le président du MSD, il apparaît que son arrestation d’Alexis cache d’autres mobiles.
- Bien plus, il n’existe pas encore d’accord d’extradition entre Bujumbura et Dar-es-Salaam.
http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article1808#.TxqIBkZ4R9g.twitter
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20/01/2012
Communiqué du MSD en réponse au rapport des Nations Unies le 20/01/2012
ARRESTATION d’ALEXIS SINDUHIJE
Alexis Sinduhije, président du MSD, membre actif de l’ADC-Ikibiri, a été arrêté le 11 janvier 2012 à l’aéroport de Dar-es-Salaam, lors de son arrivée en Tanzanie. Son interpellation s’est déroulée hors de tout cadre légal, puisqu’il ne lui a pas été notifié, pas plus qu’à ses avocats, les charges pesant contre lui. Malgré l’absence de la moindre accusation formulée par la justice tanzanienne, l’inexistence d’un mandat d’arrêt international Interpol et d’un acte d’accusation instruit par la justice burundaise, la détention d’Alexis Sinduhije a été prolongée sans qu’aucune échéance ne soit formulée à ses défenseurs. La dimension politique de l’incarcération de l’un des principaux opposants au pouvoir en place à Bujumbura dans un pays étranger s’impose à tous les observateurs, malgré le démenti des autorités concernées. Cependant, l’implication par un tel acte d’un pays membre de l’EAC (East African Community) dans la vie politique d’un pays voisin recèle une dimension géopolitique lourde de dangers pour la stabilité de la sous-région.
L’entourage politique d’Alexis Sinduhije tient à apporter les précisions suivantes :
- Alexis Sinduhije et son parti, le MSD, défendent une vision inaltérable de la vie démocratique, arquée autour de la paix et de la liberté d’expression, comme il est affirmé dans la charte du parti (cf pièce jointe)
- Les accusations formulées dans la presse et dans un récent rapport de l’ONU sont nulles et sans fondement. Alexis Sinduhije, comme il l’a toujours défendu, entend mener sa lutte politique sur le terrain du débat et du dialogue en excluant catégoriquement le recours à la violence dont a tant souffert son pays.
- Devant la dérive autoritaire du gouvernement de M. Pierre Nkurunziza, Alexis Sinduhije s’est trouvé contraint à l’exil, et c’est depuis la France ou d’autres pays de la sous-région qu’il entend initier et mener son travail politique, sur la base d’expertises, de dialogues et de débats, afin de bâtir et structurer un programme de relèvement de Burundi.
- Alexis Sinduhije n’a jamais conçu un autre avenir pour son pays que le dialogue, l’intelligence et la paix. Les allégations le présentant comme l’instigateur d’une rébellion armée et comme un conspirateur sont parfaitement mensongères et ne relèvent que de la désinformation. Alexis est un militant de la paix et le restera. C’est sur ce terrain et nul autre que jusqu’au bout il se battra.
Charte du MSD, Mouvement pour la Solidarité et la Démocratie
Le MSD a vocation de devenir un acteur majeur de la vie démocratique au Burundi au cours des années à venir. La force du parti est d’abord sa capacité à promouvoir un projet de société et à établir un pacte vertueux avec ses adhérents et électeurs ainsi qu’avec le peuple burundais. La vision politique du MSD est publique car elle appartient à la Nation, et son choix par les électeurs doit résulter d’une adhésion libre et informée.
Pour le MSD, la Nation burundaise est une et indivisible. La République est laïque. En son sein, toute distinction ethnique, religieuse, sexuelle ou sociale doit être proscrite. Le Burundi doit devenir un Etat de droit, dont les lois sont le fruit de la démocratie. La liberté d’expression est le socle de la République. Les institutions de l’Etat sont au service de la population et celui-ci doit garantir à chaque citoyen la sécurité physique et sociale.
Le MSD est un parti pacifiste, qui n’a aucune vocation à la violence. Pour le Mouvement, le développement du pays ne peut surgir que de l’instauration d’un débat ouvert libre et apaisé, en-dehors duquel la démocratie n’existe pas. En l’absence de cet espace politique, le MSD ne participera à aucun compromis gouvernemental, sur la foi de sa dénonciation de la dictature. En ce cas, le parti s’organisera en exil. Cependant et en aucun cas le MSD ne participera à une entreprise violente et n’entretiendra l’insécurité ou la guerre. En conséquence, la présence et le travail du MSD sur la terre du Burundi sont des marqueurs démocratiques rédhibitoires.
Avec la volonté de renforcer la cohésion sociale, le MSD souhaite lancer un grand débat national permanent associant la société civile, par le biais du tissu associatif et des réseaux de protection des droits de l’homme, aux décisions politiques régaliennes.
Le modèle sociétal que compte bâtir le MSD s’appuie d’abord sur un Etat irréprochable, respectueux de chaque individu, soucieux de ventiler les richesses produites auprès de toute la population, en développant le bien public et son fonctionnement. L’essor du pays s’appuiera sur un ensemble de grands chantiers nationaux adaptés à la situation et au caractère propres du Burundi. Le MSD estime que la démographie peut se révéler l’un des atouts majeurs du pays si l’on parvient à affronter son enjeu. Ainsi, la structuration d’une éducation d’excellence, primaire et secondaire, apte à orienter le pays vers des secteurs industriels de pointe, technologiques, pharmaceutiques et énergétiques, serait une priorité nationale. L’amélioration des performances agricoles, dans un cadre bioéthique, respectueux de l’environnement et préservant les espaces et la diversité naturels du territoire, un vaste chantier d’infrastructures routières, la mise en place d’un plan énergétique de pointe, la promotion de crédits industriels locaux, le soutien cadré à l’investissement entrepreneurial, seraient les jalons d’une réintégration de l’économie informelle dans le cadre national. L’assainissement des dépenses publiques, sur la base des priorités programmatiques du MSD, contribuera à la consolidation de la signature burundaise sur les marchés, tandis qu’un grand emprunt « du renouveau », lancé sur les marchés internationaux sera consacré au financement de ces priorités.
En cadrant les déficits publics, une relance de la consommation sera initiée avec un allègement de la fiscalité locale et le transfert des compétences territoriales à l’échelon national.
Le Burundi doit prioritairement s’inscrire dans l’essor sous-régional et s’y émanciper à travers une série d’initiatives politiques : l’instauration d’un espace de libre circulation des personnes, d’une conférence douanière attachée à la communauté économique ou monétaire concernée, et la création d’une monnaie intra-communautaire garantie par une banque centrale des Grands Lacs. De plus, le Burundi doit garantir sa place dans les projets d’infrastructures sous-régionaux soutenus par l’aide multilatérale.
En laissant libre place à l’initiative privée, l’Etat doit veiller à la préservation de la richesse nationale et à la bonne négociation des grands contrats internationaux. Le service public doit être sanctuarisé, et les concessions accordées resteront sous le strict contrôle de l’Etat.
Enfin, la solidarité nationale doit s’exprimer à travers l’ambition de n’oublier aucun Burundais, quel que soit son sexe, son âge ou les accidents de la vie auxquels il a à faire face.
La confiance inaliénable des Burundais dans leurs institutions est le ciment du projet.
Le socle du développement national se trouve dans la profonde réforme morale du pays, où politique ne doit plus rimer qu’avec sérénité et prospérité.
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DECLARATION DES PARTIS POLITIQUES DE L'OPPOSITION A L'ETRANGER REGROUPES AU SEIN DE L'ADC-IKIBIRI
- Vu l’arrestation injuste et illégale de Monsieur Alexis Sinduhije en République de Tanzanie;
- Vu le harcèlement, les arrestations arbitraires et assassinats des membres de l’opposition en général et des FNL en particulier;
- Attendu que les récentes déclarations et appels du Président Pierre Nkurunziza envers l’opposition à « rentrer pour dialoguer et construire le Pays » visent à liquider et à faire taire l’opposition; et que cette arrestation d’Alexis Sinduhije en est le témoignage éloquent;
- Attendu que cette arrestation ternie l’image du Burundi et de la Tanzanie, pays qui est à la base de plusieurs accords de paix pour le Burundi;
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19/01/2012
Intervention de l'ACAT France
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Libellés : ACAT France, Incarcération en TANZANIE
COMMUNIQUE DE PRESSE de Rama YADE du 19/01/2012
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Libellés : Communiqué de presse Rama Yade, Incarcération en TANZANIE
Alexis SINDUHIJE : Aucune comparution devant le tribunal à ce jour.
Alexis SINDUHIJE, arrêté à Dar Es-Salaam en TANZANIE le 11/01/2012, devait comparaître lundi 16/01/2012 devant la Cour de Kisutu à Dar-es-Salaam. L'audience a été repoussée à mardi, puis à mercredi car le dossier n'était pas "assez complet".
Les chefs d'accusations ne semblent pas définis à ce jour.
Il n'a pas comparu aujourd'hui non plus.
Les heures sont donc comptées pour dénoncer cette arrestation a priori effectuée hors de tout cadre légal.
Les divers soutiens d'Alexis SINDUHIJE tentent de mobiliser l'opinion publique et les politiques.
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Libellés : Incarcération en TANZANIE
18/01/2012
Suivez le comité français de soutien sur Twitter
@AlexisSOUTIEN
#SINDUHIJE
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Libellés : Comité de soutien français
COMMUNIQUE DE PRESSE : ALEXIS SINDUHIJE – UNE DETENTION INHUMAINE DANS DES CONDITIONS SURPRENANTES
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Libellés : Incarcération en TANZANIE
17/01/2012
Burundi: un leader de l'opposition en exil arrêté à Dar es-Salaam : ©AFP / 13 janvier 2012 17h46
BUJUMBURA - Un des principaux leaders de l'opposition burundaise, Alexis Sinduhije, qui vit en exil en France, a été arrêté mercredi soir à Dar es-Salaam, en Tanzanie, sur demande des autorités burundaises, a appris l'AFP de sources concordantes.
L'opposant Alexis Sinduhije, en provenance de l'Ouganda, a été arrêté mercredi soir à l'aéroport de Dar es-Salaam par la police tanzanienne, sur demande des autorités burundaises, a annoncé vendredi à l'AFP Me Habas Nyange, avocat tanzanien de M. Sinduhije, joint par téléphone depuis Bujumbura.
Cette information a été confirmée à Bujumbura par Léonce Ngendakumana, le président de l'Alliance démocratique pour le changement au Burundi (ADC), une plate-forme qui regroupe les principaux partis d'opposition.
Aucun responsable politique burundais ne voulait réagir officiellement sur le sujet vendredi, mais plusieurs responsables des services de sécurité, interrogés par l'AFP, se sont réjouis de cette arrestation, l'un d'entre eux accusant M. Sinduhije d'être à la tête d'un groupe terroriste qui tente de déstabiliser le Burundi depuis plus d'une année.
Les autorités l'accusent d'avoir participé à un meurtre il y a plusieurs années, et elles sont en train de tout faire pour essayer d'obtenir son extradition, a expliqué l'avocat tanzanien de l'opposant.
Mais je peux vous assurer que tout cela est fait sans aucun mandat d'arrêt international lancé contre lui, a assuré M. Nyange, qui a dénoncé une arrestation arbitraire arrangé entre deux pouvoirs dictatoriaux.
L'ancien journaliste Alexis Sinduhije, à la tête du parti d'opposition Mouvement pour la solidarité et le développement (MSD), a fui le Burundi après la contestation des élections générales de 2010 par l'opposition, et des violences qui s'en sont suivies. Il vit aujourd'hui en exil en France.
Plus de 300 opposants ont été victimes d'exécutions extrajudiciaires en 2011 selon une ONG locale, alors que le Conseil de sécurité de l'Onu a dénoncé 53 exécutions de ce genre perpétrées de janvier à novembre 2011.
La multiplication des violences au Burundi fait craindre à de nombreux observateurs une reprise des hostilités à plus grande échelle dans ce pays marqué par une longue guerre civile qui a fait près de 300.000 morts entre 1993 et 2006.
Le président Pierre Nkurunziza avait appelé les leaders d'opposition en exil à regagner le Burundi sans crainte, (...). Cette arrestation ferme définitivement la porte à tout dialogue entre le gouvernement et l'opposition, a commenté un diplomate en poste à Bujumbura, sous couvert d'anonymat.
(©AFP / 13 janvier 2012 17h46)
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Libellés : Incarcération en TANZANIE
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Biographie d' Alexis SINDUHIJE : un destin hors du commun
Et dire que durant sa jeunesse les professeurs d’Alexis Sinduhije se demandaient ce qu’il pourrait bien advenir de ce garnement, car ce dernier, assez turbulent, pensait bien plus au football et au théâtre qu’à l’école. S’ils avaient su […]
Par Didier PATERNOSTERTout démarra vraiment en 1987, lorsqu’Alexis intégra l’école de journalisme. Bien qu’étant le plus jeune de sa promotion, il en devint vite et très naturellement le leader, au point même qu’il parvint à faire virer un prof constamment absent. Les temps changeaient… Alexis devenait un homme. En permanence branché sur RFI, le journalisme le passionnait et, lors d’un stage à la radio nationale, il fit un papier remarquable sur la guerre en Irak. Impressionnée, la directrice de l’information imposa son recrutement.
S’ensuivit une période de franche camaraderie. Car, après s’être construit une chambrette, il accueillait tous les soirs une multitude de copains. C’était le temps des franches rigolades, de l’amitié, où inlassablement cette bande de joyeux drilles refaisait le monde. Pour autant Alexis n’était pas oisif. Au contraire, puisqu’il proposa à quelques amis et deux de ses professeurs de créer l’hebdomadaire « La semaine du Burundi ».
Très rapidement, ce journal fut reconnu par l’ensemble de la profession. Car non seulement il couvrait de nombreux évènements qui, pour une fois, informaient réellement les burundais, mais surtout, les articles étaient écrits après de véritables investigations. Ainsi La semaine du Burundi dénonça les menaces de coup d’Etat contre le Président Ndadaye (démocratiquement élu !), les circonstances de son assassinat, le génocide rwandais…
Au terme de cette aventure journalistique, Alexis refusa de travailler « pour » le Parti Unique et intégra l’agence Reuters. Très vite ses qualités furent reconnues par la BBC.
Ses compétences étaient telles qu’en 1998, Bryan, directeur de studio Ijambo, lui proposa une bourse pour Harvard University. Et, aux States, grâce à ses incontestables qualités relationnelles, Alexis obtint de la fondation Ford 150 000 dollars afin de créer Radio Publique Africaine (RPA).
Dès 2001, une fois RPA lancée, Alexis réussit un exceptionnel tour de force : il parvint à faire collaborer hutus et tutsis qui jusqu’alors s’entretuaient. Et, ensemble, des membres de ces deux ethnies apprirent le journalisme d’investigatios. Les résultats furent exceptionnels : RPA montra la vraie face de la rébellion qui était jusqu’alors diabolisée par le pouvoir, cette radio permit aussi de faire avorter un coup d’état, et, proche du peuple, elle dénoncera toutes sortes d’injustices : domestiques brutalisés, paysans dépossédés de leurs terres, prisonniers sans dossiers… la RPA fut dès lors surnommée «la voix des sans voix».
En 2004, le Comité de Protection des journalistes décerna à Alexis le prix de la Liberté de la Presse. En 2008, la reconnaissance fut mondiale, car le Time inclut Alexis parms les 100 personnes les plus influentes au monde !
Les espoirs suscités par le processus électoral de 2005 au Burundi, suite aux accords d’Arusha, se sont très vite dissipés quelques mois après l’élection du Président Nkurunziza. Dès qu’Alexis s’aperçut que corruption et exactions faisaient partie intégrante de la politique du Président Nkurunziza, il les dénonça et démissionna même de son poste en décembre 2007 afin de pouvoir créer un parti politique : Mouvement pour la Sécurité et la Démocratie (MSD). Aussitôt il dénonça les graves et massives violations des droits de l’homme, la mauvaise gouvernance et les malversations économiques.
Depuis le 3 novembre 2008 Alexis est incarcéré à la prison centrale Mpimba pour le motif suivant : « nous poursuivons Alexis Sinduhije pour avoir à Bujumbura, à une date indéterminée, écrit un document outrageant le chef de l’état. Je cite : la responsabilité dans les affaires de corruption et d’assassinats commandités par le parti CNDD-FDD (parti présidentiel) incombent à l’homme qui passe tout son temps dans des séances de prières. »
Alexis encourt une peine de prison pouvant aller de 6 mois à 5 ans. Au Burundi, les prochaines élections présidentielles auront lieu en 2010. Le dossier de l’accusation étant vide, il semblerait que le chef de l’état veuille maintenir en détention Alexis afin que ce dernier ne puisse se présenter. Car Alexis jouit d’une immense popularité auprès des burundais. Il incarne un réel espoir et serait un adversaire très sérieux pour le Président Nkurunziza.