11/04/2012
Le 03 avril 2012, l'avocat d'Alexis Sinduhije adresse un courrier aux Nations Unies
Publié par Frida à 13:47 0 commentaires
31/01/2012
Alexis Sinduhije libre depuis le 24/01/2012
Alexis Sinduhije a été libéré par la justice tanzanienne. Nous remercions chaque personne qui est intervenue en faveur de sa libération à nos côtés.
L'objectif de ce blog était de communiquer dans le but de favoriser sa libération. Etant donné qu'Alexis n'est plus détenu et que nous n'avons pas de vocation politique, le comité de soutien français pour la libération d'Alexis Sinduhije se met en sommeil....
Publié par Frida à 21:48 0 commentaires
27/01/2012
Communiqué de presse du MSD le 25/01/12
Libération d’Alexis Sinduhije
Communiqué de presse, 25/01/12
Bureau politique, Paris
Publié par Frida à 14:49 0 commentaires
25/01/2012
Le FORSC salue la libération d’Alexis Sinduhije
Publié par Frida à 21:59 0 commentaires
La Tanzanie libère l’opposant burundais Alexis Sinduhije article RFI le 24/01/2012
Le gouvernement tanzanien mis dans l’embarras
La gestion du dossier par Bujumbura aurait mis dans l’embarras le gouvernement tanzanien. Alexis Sinduhije a été interpellé en Tanzanie le 11 janvier dernier « sur un mandat d’arrêt international du parquet burundais » l’accusant d’être impliqué dans deux assassinats qui se sont déroulés il y a respectivement dix et onze ans. Une affirmation à laquelle réagissait le porte-parole du gouvernement burundais qui assurait, la veille, que le gouvernement n’était pas au courant d’un quelconque fait reproché à l’opposant.
Par ailleurs, ce n’est que dix jours après l’interpellation de Sinduhije que le procureur du Burundi a reconnu qu’il était à l’origine de son arrestation, alors que le gouvernement burundais assurait, quant à lui, qu’il n’était pas à l’origine de cette détention. Et de leur côté, les avocats d’Alexis Sinduhije ont toujours assuré qu’il n’y avait aucun mandat d’arrêt international contre leur client.
Selon un responsable burundais des services de sécurité, les autorités tanzaniennes auraient pris la décision de libérer Sinduhije car elles n’auraient pas apprécié la façon dont le Burundi a géré ce dossier ; une gestion qu’elles auraient jugée « catastrophique ».
Reste que l’opposant burundais a également été mis en cause dans un rapport de l’ONU. Le rapport du Groupe des experts des Nations unies sur la République démocratique du Congo qui date du 2 décembre 2011 et qui a été présenté devant le Conseil de sécurité le 30 décembre dernier. Selon les experts onusiens qui ont enquêté dans toute la région, Alexis Sinduhije serait à la tête d’une nouvelle rébellion burundaise qui opère essentiellement à partir de l’est de la RDC. Toujours selon ce rapport, la nouvelle rébellion burundaise se serait approvisionnée en armes et aurait plusieurs bases d’entraînement en Tanzanie.
Déception et satisfaction
Contacté par RFI, le porte-parole du gouvernement burundais n’a pas souhaité réagir à cette libération car « toute cette affaire relève de la justice, qui est indépendante au Burundi », a-t-il relevé. Réaction, en revanche, du haut responsable des services de sécurité au Burundi qui a, quant à lui, assuré « regretter un geste inamical de la part d’un pays voisin, qui s’était engagé à nous aider à lutter contre tous les fauteurs de trouble ».
Du côté de l’opposition, on célèbre « un camouflet » infligé au pouvoir burundais - l’opposition, la société civile burundaise et des diplomates à Bujumbura ayant toujours estimé que son arrestation n’était qu’un prétexte pour essayer de casser l’un des principaux opposants, considéré comme l’un des plus dangereux pour le pouvoir actuel.
Ancien journaliste, Alexis Sinduhije est le président du Mouvement pour la solidarité et le développement (MSD), un parti d’opposition. Il a fui le Burundi après la contestation des élections générales de 2010 par l’opposition et les violences qui s’en sont suivies. Il vivait en exil en France et, au moment de son arrestation à Dar es-Salaam, il venait de l’Ouganda.
Publié par Frida à 21:47 0 commentaires
Envoyer un message privé :
Biographie d' Alexis SINDUHIJE : un destin hors du commun
Et dire que durant sa jeunesse les professeurs d’Alexis Sinduhije se demandaient ce qu’il pourrait bien advenir de ce garnement, car ce dernier, assez turbulent, pensait bien plus au football et au théâtre qu’à l’école. S’ils avaient su […]
Par Didier PATERNOSTERTout démarra vraiment en 1987, lorsqu’Alexis intégra l’école de journalisme. Bien qu’étant le plus jeune de sa promotion, il en devint vite et très naturellement le leader, au point même qu’il parvint à faire virer un prof constamment absent. Les temps changeaient… Alexis devenait un homme. En permanence branché sur RFI, le journalisme le passionnait et, lors d’un stage à la radio nationale, il fit un papier remarquable sur la guerre en Irak. Impressionnée, la directrice de l’information imposa son recrutement.
S’ensuivit une période de franche camaraderie. Car, après s’être construit une chambrette, il accueillait tous les soirs une multitude de copains. C’était le temps des franches rigolades, de l’amitié, où inlassablement cette bande de joyeux drilles refaisait le monde. Pour autant Alexis n’était pas oisif. Au contraire, puisqu’il proposa à quelques amis et deux de ses professeurs de créer l’hebdomadaire « La semaine du Burundi ».
Très rapidement, ce journal fut reconnu par l’ensemble de la profession. Car non seulement il couvrait de nombreux évènements qui, pour une fois, informaient réellement les burundais, mais surtout, les articles étaient écrits après de véritables investigations. Ainsi La semaine du Burundi dénonça les menaces de coup d’Etat contre le Président Ndadaye (démocratiquement élu !), les circonstances de son assassinat, le génocide rwandais…
Au terme de cette aventure journalistique, Alexis refusa de travailler « pour » le Parti Unique et intégra l’agence Reuters. Très vite ses qualités furent reconnues par la BBC.
Ses compétences étaient telles qu’en 1998, Bryan, directeur de studio Ijambo, lui proposa une bourse pour Harvard University. Et, aux States, grâce à ses incontestables qualités relationnelles, Alexis obtint de la fondation Ford 150 000 dollars afin de créer Radio Publique Africaine (RPA).
Dès 2001, une fois RPA lancée, Alexis réussit un exceptionnel tour de force : il parvint à faire collaborer hutus et tutsis qui jusqu’alors s’entretuaient. Et, ensemble, des membres de ces deux ethnies apprirent le journalisme d’investigatios. Les résultats furent exceptionnels : RPA montra la vraie face de la rébellion qui était jusqu’alors diabolisée par le pouvoir, cette radio permit aussi de faire avorter un coup d’état, et, proche du peuple, elle dénoncera toutes sortes d’injustices : domestiques brutalisés, paysans dépossédés de leurs terres, prisonniers sans dossiers… la RPA fut dès lors surnommée «la voix des sans voix».
En 2004, le Comité de Protection des journalistes décerna à Alexis le prix de la Liberté de la Presse. En 2008, la reconnaissance fut mondiale, car le Time inclut Alexis parms les 100 personnes les plus influentes au monde !
Les espoirs suscités par le processus électoral de 2005 au Burundi, suite aux accords d’Arusha, se sont très vite dissipés quelques mois après l’élection du Président Nkurunziza. Dès qu’Alexis s’aperçut que corruption et exactions faisaient partie intégrante de la politique du Président Nkurunziza, il les dénonça et démissionna même de son poste en décembre 2007 afin de pouvoir créer un parti politique : Mouvement pour la Sécurité et la Démocratie (MSD). Aussitôt il dénonça les graves et massives violations des droits de l’homme, la mauvaise gouvernance et les malversations économiques.
Depuis le 3 novembre 2008 Alexis est incarcéré à la prison centrale Mpimba pour le motif suivant : « nous poursuivons Alexis Sinduhije pour avoir à Bujumbura, à une date indéterminée, écrit un document outrageant le chef de l’état. Je cite : la responsabilité dans les affaires de corruption et d’assassinats commandités par le parti CNDD-FDD (parti présidentiel) incombent à l’homme qui passe tout son temps dans des séances de prières. »
Alexis encourt une peine de prison pouvant aller de 6 mois à 5 ans. Au Burundi, les prochaines élections présidentielles auront lieu en 2010. Le dossier de l’accusation étant vide, il semblerait que le chef de l’état veuille maintenir en détention Alexis afin que ce dernier ne puisse se présenter. Car Alexis jouit d’une immense popularité auprès des burundais. Il incarne un réel espoir et serait un adversaire très sérieux pour le Président Nkurunziza.