31/01/2012

Alexis Sinduhije libre depuis le 24/01/2012


Alexis Sinduhije a été libéré par la justice tanzanienne. Nous remercions chaque personne qui est intervenue en faveur de sa libération à nos côtés.

L'objectif de ce blog était de communiquer dans le but de favoriser sa libération. Etant donné qu'Alexis n'est plus détenu et que nous n'avons pas de vocation politique, le comité de soutien français pour la libération d'Alexis Sinduhije se met en sommeil....

27/01/2012

Communiqué de presse du MSD le 25/01/12

Libération d’Alexis Sinduhije
Communiqué de presse, 25/01/12
Bureau politique, Paris


Alexis Sinduhije, président du MSD, a été libéré et expulsé vers l’Ouganda par les autorités de Tanzanie, mardi 24 janvier 2012 à l’issue d’une incarcération de 14 jours. A cette occasion, le bureau politique du MSD tient d’abord à remercier toutes celles et ceux qui se sont mobilisés pour sa libération et en dénonçant l’illégalité de son arrestation. L’intervention de Mme Rama Yade, l’opiniâtreté de Maîtres Maingain et Nyange, mais aussi la
mobilisation des proches d’Alexis et de nombreux militants du MSD furent déterminantes dans l’issue heureuse qu’a connue cet événement. Toutefois, le MSD tient à réaffirmer les points suivants : en l’absence de charges portées contre lui, Alexis Sinduhije fut la cible de rumeurs et d’accusations gravissimes, toutes infondées. Comme l’affirme la charte du parti (à nouveau ci-jointe), le MSD est un parti démocratique, fondé sur une vision pacifiste de l’avenir du Burundi. Le recours à toute forme de violence physique et à la lutte armée est donc exclu pour quelque cause que ce soit. Alexis Sinduhije n’a jamais eu d’autre projet que le débat et la mise au point d’un programme de gouvernement à soumettre aux électeurs. C’est pour une réunion de rencontre et de concertation qu’il se rendait en Tanzanie.
Face à cette ligne politique incontournable, le gouvernement en place à Bujumbura se mue en un régime autoritaire. Aux arrestations arbitraires de membres et militants de partis adverses sur le territoire national a succédé une pratique digne des pires dictatures : la tentative d’élimination à l’étranger de son principal opposant. En bafouant le droit international, le Burundi s’est donc servi du gouvernement tanzanien pour réduire au silence son adversaire. S’il est heureux que la Tanzanie ait pu déjouer cette manipulation, le MSD tient néanmoins à faire remarquer l’extrême inconscience géopolitique de cette opération qui aurait pu précipiter la Tanzanie dans une alliance involontaire avec un régime burundais aux abois. 
Toutefois, dans le souci parfaitement renouvelé de promouvoir la paix, le MSD réitère l’offre faite à M. Pierre Nkurunziza de relancer le dialogue démocratique avec le retour d’Alexis Sinduhije à Bujumbura. Pour cela, le gouvernement doit se porter garant devant la Communauté Internationale de la sécurité et de la liberté de parole de chaque homme politique de retour dans le pays. De plus, le MSD exige d’être réintégré de plein exercice dans le débat politique national et de bénéficier de tous les droits attribués à l’activité politique. Ces deux exigences sont fondatrices d’une démocratie. Elles ne sont pas négociables. Leur refus trahirait l’actuel basculement du pays dans la dictature.
Cependant, le MSD ne brandit aucune autre menace que la force de ses idées de paix et tient à se tenir à l’écart de toute dérive belliciste. Même contraint à l’exil, le parti ne se perdra jamais sur le terrain de la guerre où souhaite nous emmener le gouvernement mais sur celui de l’expertise et des propositions. L’Etat burundais saura-t-il respecter son peuple et accepter notre appel au respect inconditionnel des libertés fondamentales, de la confrontation des idées, du débat, du progrès, de la justice, c’est-à-dire notre exigence d’une démocratie de plein droit? 

Charte du MSD, Mouvement pour la Solidarité et la Démocratie
Le MSD a vocation de devenir un acteur majeur de la vie démocratique au Burundi au cours des années à venir. La force du parti est d’abord sa capacité à promouvoir un projet de société et à établir un pacte vertueux avec ses adhérents et électeurs ainsi qu’avec le peuple burundais. La vision politique du MSD est publique car elle appartient à la Nation, et son choix par les électeurs doit résulter d’une adhésion libre et informée.
Pour le MSD, la Nation burundaise est une et indivisible. La République est laïque. En son sein, toute distinction ethnique, religieuse, sexuelle ou sociale doit être proscrite. Le Burundi doit devenir un Etat de droit, dont les lois sont le fruit de la démocratie. La liberté d’expression est le socle de la République. Les institutions de l’Etat sont au service de la population et celui-ci doit garantir à chaque citoyen la sécurité physique et sociale.
Le MSD est un parti pacifiste, qui n’a aucune vocation à la violence. Pour le Mouvement, le développement du pays ne peut surgir que de l’instauration d’un débat ouvert libre et apaisé, en-dehors duquel la démocratie n’existe pas. En l’absence de cet espace politique, le MSD ne participera à aucun compromis gouvernemental, sur la foi de sa dénonciation de la dictature. En ce cas, le parti s’organisera en exil. Cependant et en aucun cas le MSD ne participera à une entreprise violente et n’entretiendra l’insécurité ou la guerre. En conséquence, la présence et le travail du MSD sur la terre du Burundi sont des marqueurs démocratiques rédhibitoires.
Dans ce cadre, le MSD promeut le renforcement du lien entre l’Etat et le peuple par une lutte sans compromis contre la corruption et le détournement du bien social, ainsi que la restauration de la confiance entre la population et les forces nationales de sécurité par une réforme de l’armée et de la police.
La première des réformes entreprises par le MSD sera constitutionnelle, avec pour objectifs la séparation des pouvoirs judiciaire et exécutif, la création d’un droit de censure fonctionnel du Parlement sur le gouvernement, l’instauration d’une haute autorité d’éthique républicaine composée de sages nommés par les partis de gouvernement, supervisant l’Etat, et la formalisation de la vocation territoriale du Sénat.
Avec la volonté de renforcer la cohésion sociale, le MSD souhaite lancer un grand débat national permanent associant la société 
Le modèle sociétal que compte bâtir le MSD s’appuie d’abord sur un État irréprochable, respectueux de chaque individu, soucieux de ventiler les richesses produites auprès de toute la population, en développant le bien public et son fonctionnement. L’essor du pays s’appuiera sur un ensemble de grands chantiers nationaux adaptés à la situation et au caractère propres du Burundi. Le MSD estime que la démographie peut se révéler l’un des atouts majeurs du pays si l’on parvient à affronter son enjeu. Ainsi, la structuration d’une éducation d’excellence, primaire et secondaire, apte à orienter le pays vers des secteurs industriels de pointe, technologiques, pharmaceutiques et énergétiques, serait une priorité nationale. L’amélioration des performances agricoles, dans un cadre bioéthique, respectueux de l’environnement et préservant les espaces et la diversité naturels du territoire, un vaste chantier d’infrastructures routières, la mise en place d’un plan énergétique de pointe, la promotion de crédits industriels locaux, le soutien cadré à l’investissement entrepreneurial, seraient les jalons d’une réintégration de l’économie informelle dans le cadre national. L’assainissement des dépenses publiques, sur la base des priorités programmatiques du MSD et de la lutte contre la corruption, contribuera à la reconstruction de la crédibilité à terme de la signature burundaise sur les marchés, de façon à ce qu’un grand emprunt « du renouveau », lancé sur les marchés internationaux, puisse être consacré au financement de ces priorités.
En cadrant les déficits publics, une relance de la consommation sera initiée avec un allègement de la fiscalité locale et le transfert des compétences territoriales à l’échelon national.
Le Burundi doit prioritairement s’inscrire dans l’essor sous-régional et s’y émanciper à travers une série d’initiatives politiques : l’instauration d’un espace de libre circulation des personnes, d’une conférence douanière attachée à la communauté économique ou monétaire concernée, et la création d’une monnaie intra-communautaire garantie par une banque centrale des Grands Lacs. De plus, le Burundi doit garantir sa place dans les projets d’infrastructures sous-régionaux soutenus par l’aide multilatérale.
En laissant libre place à l’initiative privée, l’Etat doit veiller à la préservation de la richesse nationale et à la bonne négociation des grands contrats internationaux. Le service public doit être sanctuarisé, et les concessions accordées resteront sous le strict contrôle de l’Etat.
Enfin, la solidarité nationale doit s’exprimer à travers l’ambition de n’oublier aucun Burundais, quel que soit son sexe, son âge ou les accidents de la vie auxquels il a à faire face.
La confiance inaliénable des Burundais dans leurs institutions est le ciment du projet.
Le socle du développement national se trouve dans la profonde réforme morale du pays, où le mot « politique » ne doit plus exprimer que le progrès, la paix et la sérénité.

25/01/2012

Le FORSC salue la libération d’Alexis Sinduhije


Par Abbas Mbazumutima pour le journal IWACU-BURUNDI le 25/01/2012




Le Forum pour le renforcement de la société civile (FORSC) se réjouit après la libération par les autorités tanzaniennes d’Alexis Sinduhije, président en exil du parti MSD, en même temps membre de l’opposition extraparlementaire.



Pour Pacifique Nininahazwe, délégué général du FORSC, ce cas devrait servir de leçon à la justice burundaise : « Les autorités tanzaniennes ont su rester dans le cadre de la légalité dans cette affaire et il faut également féliciter les organisations tanzaniennes de défense des droits de l’homme. Elles se sont investies pour que cet opposant soit remis dans ses droits. »
Selon lui, il faut que la justice burundaise tire des leçons de cette affaire : « La Tanzanie vient de nous donner des leçons. Dans tout ce processus on a toujours évoqué et respecté le cadre légal. La justice tanzanienne demandait toujours à la police de fournir les charges pesant contre Alexis Sinduhije. » Ce n’est pas tout, « on évoquait à chaque fois le respect des délais, fait savoir cet activiste des droits de l’homme en soulignant que le ministère public doit donner son approbation de détention d’un présumé coupable au-delà de 14 jours d’enquêtes : « La législation burundaise prévoit la même chose mais il arrive souvent au Burundi que les gens passent des mois, voire des années sans avoir comparu devant le juge ou le magistrat pour confirmer la détention », déplore ce délégué général du FORSC.
« Il faut que nos magistrats tirent des leçons de ce cas. Des leçons de respect de la légalité et des leçons sur l’indépendance de la magistrature vis-à-vis de certains autres pouvoirs. Il faut que la justice s’attèle à défendre les droits et les libertés des citoyens », conclut Pacifique Nininahazwe tout en déplorant le fait que ce dossier ait terni l’image du Burundi sur la scène internationale.

La Tanzanie libère l’opposant burundais Alexis Sinduhije article RFI le 24/01/2012


L’opposant burundais Alexis Sinduhije a été libéré ce mardi 24 janvier 2012 par la police tanzanienne et expulsé vers l’Ouganda. Il avait été arrêté à Dar es-Salaam, il y a deux semaines, à la demande du parquet burundais. Bujumbura regrette ce geste « inamical » de la part d’un pays voisin, tandis que l’opposition parle d'un « camouflet » infligé au pouvoir burundais.

Il semble que l’affaire se soit dénouée un peu dans la précipitation. Un des avocats de Sinduhije a effectivement été surpris en apprenant, ce matin, que son client avait déjà quitté la Tanzanie alors qu’une audience était prévue devant le juge à 9h00. Il s’agissait de statuer sur la légalité de son arrestation et de sa détention prolongée. Un de ses avocats avait déposé, à ce sujet, une requête pour obtenir sa libération « pour vices de procédure ». Il se fondait essentiellement sur le fait que, selon lui, la police n’a pas notifié les raisons de son arrestation et ne l’a pas non plus présenté devant un juge dans les 48 heures suivant son arrestation, comme le prévoit la loi tanzanienne. La police tanzanienne a donc préféré le libérer avant ce débat prévu devant le juge.


Me Bernard Maingain, l’un des avocats d'Alexis Sinduhije, joint par RFI, assure qu'il y avait vice de procédure.

Me Bernard Maingain, avocat d'Alexis Sinduhije :




De son côté, le porte-parole du parquet du Burundi, Elie Ntungwanayo, qui accuse Alexis Sinduhije d'être impliqué dans deux assassinats et qui a lancé à son encontre un mandat d'arrêt international, considère que la réponse des autorités tanzaniennes n’est pas conforme à la demande du parquet, qui estime qu’il y a des soupçons selon lesquels Alexis Sinduhije serait impliqué dans l’assassinat de Kassi Malan et de son domestique, Nzisabira. Il assure continuer l'instruction de son dossier. 

Elie Ntungwanayo, porte-parole du parquet du Burundi :




Le gouvernement tanzanien mis dans l’embarras

La gestion du dossier par Bujumbura aurait mis dans l’embarras le gouvernement tanzanien. Alexis Sinduhije a été interpellé en Tanzanie le 11 janvier dernier « sur un mandat d’arrêt international du parquet burundais » l’accusant d’être impliqué dans deux assassinats qui se sont déroulés il y a respectivement dix et onze ans. Une affirmation à laquelle réagissait le porte-parole du gouvernement burundais qui assurait, la veille, que le gouvernement n’était pas au courant d’un quelconque fait reproché à l’opposant.
Par ailleurs, ce n’est que dix jours après l’interpellation de Sinduhije que le procureur du Burundi a reconnu qu’il était à l’origine de son arrestation, alors que le gouvernement burundais assurait, quant à lui, qu’il n’était pas à l’origine de cette détention. Et de leur côté, les avocats d’Alexis Sinduhije ont toujours assuré qu’il n’y avait aucun mandat d’arrêt international contre leur client.
Selon un responsable burundais des services de sécurité, les autorités tanzaniennes auraient pris la décision de libérer Sinduhije car elles n’auraient pas apprécié la façon dont le Burundi a géré ce dossier ; une gestion qu’elles auraient jugée « catastrophique ».
Reste que l’opposant burundais a également été mis en cause dans un rapport de l’ONU. Le rapport du Groupe des experts des Nations unies sur la République démocratique du Congo qui date du 2 décembre 2011 et qui a été présenté devant le Conseil de sécurité le 30 décembre dernier. Selon les experts onusiens qui ont enquêté dans toute la région, Alexis Sinduhije serait à la tête d’une nouvelle rébellion burundaise qui opère essentiellement à partir de l’est de la RDC. Toujours selon ce rapport, la nouvelle rébellion burundaise se serait approvisionnée en armes et aurait plusieurs bases d’entraînement en Tanzanie.

Déception et satisfaction

Contacté par RFI, le porte-parole du gouvernement burundais n’a pas souhaité réagir à cette libération car « toute cette affaire relève de la justice, qui est indépendante au Burundi », a-t-il relevé. Réaction, en revanche, du haut responsable des services de sécurité au Burundi qui a, quant à lui, assuré « regretter un geste inamical de la part d’un pays voisin, qui s’était engagé à nous aider à lutter contre tous les fauteurs de trouble ».

Du côté de l’opposition, on célèbre « un camouflet » infligé au pouvoir burundais - l’opposition, la société civile burundaise et des diplomates à Bujumbura ayant toujours estimé que son arrestation n’était qu’un prétexte pour essayer de casser l’un des principaux opposants, considéré comme l’un des plus dangereux pour le pouvoir actuel.

Ancien journaliste, Alexis Sinduhije est le président du Mouvement pour la solidarité et le développement (MSD), un parti d’opposition. Il a fui le Burundi après la contestation des élections générales de 2010 par l’opposition et les violences qui s’en sont suivies. Il vivait en exil en France et, au moment de son arrestation à Dar es-Salaam, il venait de l’Ouganda.

24/01/2012

AFP : La Tanzanie libère l'opposant burundais Sinduhije, le 24/01/2012

BUJUMBURA — Les autorités tanzaniennes ont libéré mardi l'un des principaux opposants burundais, Alexis Sinduhije, arrêté à Dar es-Salaam il y a deux semaines sur demande du parquet burundais, puis l'ont expulsé vers ll'Ouganda d'où il était venu, ont déclaré des responsables et son avocat.
"Nous venons de l'apprendre, les autorités tanzaniennes n'ont pas voulu donner suite à notre demande d'extrader Alexis Sinduhije vers le Burundi et ont préféré l'expulser vers l'Ouganda ce matin", a annoncé à l'AFP un haut responsables des services de sécurité burundais, sous couvert d'anonymat.
"A l'heure qu'il est, Sinduhije est déjà arrivé en Ouganda par un avion qui a quitté Dar es-Salaam tôt ce matin (mardi)", a-t-il poursuivi, assurant "regretter un geste inamical de la part d'un pays voisin, qui s'était engagé à nous aider à lutter contre tous les fauteurs de trouble".
L'information a été confirmée par des sources policières tanzaniennes et par l'un des avocats de M. Sinduhije, Me Bernard Maingain, joint par téléphone mardi à Bruxelles par l'AFP.
"Je suis heureux de confirmer que mon client, Alexis Sinduhje, a été libéré tôt ce matin, mais je ne suis pas autorisé à vous dire où il se trouve pour le moment pour des raisons de sécurité", a déclaré Me Maingain.
Selon cet avocat belge, l'un de ses confrères tanzaniens avait déposé lundi une requête pour obtenir sa libération "pour vices de procédure", mais la police a préféré le libérer avant le débat prévu devant le juge.
La police n'a pas notifié les raisons de son arrestation et n'a pas présenté l'opposant burundais devant un juge dans les 48h suivant son arrestation, comme le prévoit la loi tanzanienne, a-t-il précisé.
Ancien journaliste, Alexis Sinduhije est à la tête du parti d'opposition Mouvement pour la solidarité et le développement (MSD). Il avait fui le Burundi après la contestation des élections générales de 2010 par l'opposition, et des violences qui s'en sont suivies. Il vit en exil en France.
La multiplication des violences au Burundi fait craindre à de nombreux observateurs une reprise des hostilités à plus grande échelle dans ce pays marqué par une longue guerre civile qui a fait près de 300.000 morts entre 1993 et 2006.

Copyright © 2012 AFP. Tous droits réservés.

Libération d'Alexis SINDUHIJE

Le dossier de l'accusation étant sans fondement, Alexis SINDUHIJE a été LIBÉRÉ ce matin, il a quitté le sol tanzanien.
Nous publierons communiqué de presse dans les meilleurs délais.

Merci à tous pour votre soutien.

23/01/2012

Dossier de Presse du comité français de soutien à la libération d'Alexis SINDUHIJE

Si vous souhaitez disposer du DOSSIER de PRESSE du comité français à la libération d'Alexis SINDUHIJE, vous devez en faire la demande à l'adresse suivante :

 soutien.alexis.sinduhije@gmail.com

Nous vous ferons parvenir le lien de téléchargement.

22/01/2012

COMMUNIQUE DE PRESSE PAR LA MAISON DE QUARTIER BAGATELLE A TOULOUSE LE 19/01/2012 :

Vendredi 19 Novembre 2010, la Maison de quartier Bagatelle à Toulouse accueillait Alexis SINDUHIJE, en exil en France depuis août 2010, un des leaders de l’opposition politique burundaise. Nous venons d'apprendre son arrestation le 11/01/2012 à DAR ES SALAAM en TANZANIE.

Le déroulement des faits est confus, néanmoins quelques éléments sont avérés : 
  • L'arrestation a eu lieu suite à un accord entre Interpol Burundi et Interpol Tanzanie
  • Le commandant d'Interpol Tanzanie assure aujourd'hui ne pas avoir été au courant du fait qu'Alexis était un opposant Burundais mais pensait qu'il était un criminel puisque le premier motif de son arrestation était "assassinat".
  • Le procureur général du Burundi s'est rendu à Dar Es Salam, pensant pouvoir ramener directement Alexis au Burundi suite à une demande d'extradition.
  • Alexis a comparu vendredi 13 devant le juge qui a rejeté la demande d'extradition puisque le dossier était vide. Une accusation d'assassinat qui se serait passé il y a dix ans au Burundi ne tient pas la route puisque, entre autre, Alexis a du fournir un extrait de casier judiciaire pour se présenter aux élections présidentielles il y a moins de 2 ans.
  • La juge tanzanien a renvoyé Alexis au cachot (il est détenu à la police centrale) et a demandé au Burundi de fournir un dossier valable. Le procureur général Burundais est rentré à Bujumbura. 
  • De nouvelles accusations sont sorties : atteinte à la sécurité de l'état, terrorisme...
  • Alexis devait comparaître lundi, puis mardi, puis mercredi mais finalement le parquet refuse de recevoir Alexis puisqu'il n'y a toujours pas de dossier.
  • aujourd'hui les délais légaux ont expiré et il est toujours détenu illégalement !....
Ses conditions de détentions sont très difficiles : pas de matelas, pas de couverture, pas de chaussures, la personne qui doit lui apporter de la nourriture n'est pas autorisée à le rencontrer et il est malade. Ces derniers jours ont été difficiles et anxiogènes car on lui a refusé de rencontrer son avocat.

La soirée au cours de laquelle nous avions accueilli Alexis avait pour thème les événements politiques du Rwanda, du Burundi et du Congo, la salle avait été séduite par son écoute, sa pédagogie et le respect qu'il avait apporté à toutes les interventions.

Hafid El Alaoui
Président de la maison de quartier Bagatelle

Burundi: questions sur un rapport des Nations unies sur RFI

Burundi: questions sur un rapport des Nations unies

Par RFI

Au Burundi, l'un des principaux leaders de l'opposition Alexis Sinduhije, arrêté le 11 janvier 2012 en Tanzanie, a été interpellé « sur un mandat d'arrêt international du parquet burundais », qui l'accuse d'être impliqué dans deux assassinats. Ce mandat d'arrêt international aurait été lancé par le ministère public burundais via Interpol dès le 14 septembre 2011. Le parquet se fonde sur un rapport du groupe des experts des Nations unies sur la République démocratique du Congo, qui présente l'opposant comme le leader d'une nouvelle rébellion burundaise opérant essentiellement à partir de l'est congolais. Chrystelle Amigues, compagne d'Alexis Sinduhije indique à RFI tous les doutes qu'elle a sur ce rapport.

Chrystèle Amigues,

Pour écouter l'interview, se rendre sur la page de l'article RFI : http://www.rfi.fr/afrique/20120122-burundi-questions-rapport-nations-unies

21/01/2012

Par la voix d'Alexis SINDUHIJE du 07/12/2010, une réponse au Rapport des Nations Unies

Situation politique au Burundi

Interview d'Alexis SINDUHIJE par Francis LALOUPO d'Africa N°1 le 07/12/2010. 


Cliquez sur "ÉCOUTER L'ÉMISSION"

IWACU : Les Voix du Burundi Par Edouard Madirisha et Emmanuel Nsabimana

Rappel des faits : 
Au moment où nous écrivons ces lignes, le président du Mouvement pour la solidarité et la démocratie, Alexis Sinduhije, est détenu dans les cachots de la police tanzanienne. Et son arrestation comporte encore plus d’une zone d’ombre :
 Même si le gouvernement burundais nie son être implication dans l’arrestation, l’un des avocats de M. Sinduhije affirme que Bujumbura a bel et bien actionné Dar-es-Salaam.

  • Alors que la loi pénale tanzanienne prévoit un délai de 48heures pour qu’une personne arrêtée soit présentée devant le juge, Alexis Sinduhije ne l’a toujours pas été plus d’une semaine après. D’où la justice ne l’a pas encore entendu.
  • A l’analyse des charges jusqu’ici formulées contre le président du MSD, il apparaît que son arrestation d’Alexis cache d’autres mobiles.
  • Bien plus, il n’existe pas encore d’accord d’extradition entre Bujumbura et Dar-es-Salaam.
Une semaine après l’arrestation du Président du parti MSD à Dar-es-Salaam, Iwacu a joint au téléphone l’un de ses avocats tanzaniens, Me Herbert Nyange.


Interview  consultable ici


http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article1808#.TxqIBkZ4R9g.twitter

20/01/2012

Communiqué du MSD en réponse au rapport des Nations Unies le 20/01/2012

ARRESTATION d’ALEXIS SINDUHIJE


Alexis Sinduhije, président du MSD, membre actif de l’ADC-Ikibiri, a été arrêté le 11 janvier 2012 à l’aéroport de Dar-es-Salaam, lors de son arrivée en Tanzanie. Son interpellation s’est déroulée hors de tout cadre légal, puisqu’il ne lui a pas été notifié, pas plus qu’à ses avocats, les charges pesant contre lui. Malgré l’absence de la moindre accusation formulée par la justice tanzanienne, l’inexistence d’un mandat d’arrêt international Interpol et d’un acte d’accusation instruit par la justice burundaise, la détention d’Alexis Sinduhije a été prolongée sans qu’aucune échéance ne soit formulée à ses défenseurs. La dimension politique de l’incarcération de l’un des principaux opposants au pouvoir en place à Bujumbura dans un pays étranger s’impose à tous les observateurs, malgré le démenti des autorités concernées. Cependant, l’implication par un tel acte d’un pays membre de l’EAC (East African Community) dans la vie politique d’un pays voisin recèle une dimension géopolitique lourde de dangers pour la stabilité de la sous-région.


L’entourage politique d’Alexis Sinduhije tient à apporter les précisions suivantes :

  • Alexis Sinduhije et son parti, le MSD, défendent une vision inaltérable de la vie démocratique, arquée autour de la paix et de la liberté d’expression, comme il est affirmé dans la charte du parti (cf pièce jointe)
  • Les accusations formulées dans la presse et dans un récent rapport de l’ONU sont nulles et sans fondement. Alexis Sinduhije, comme il l’a toujours défendu, entend mener sa lutte politique sur le terrain du débat et du dialogue en excluant catégoriquement le recours à la violence dont a tant souffert son pays.
  • Devant la dérive autoritaire du gouvernement de M. Pierre Nkurunziza, Alexis Sinduhije s’est trouvé contraint à l’exil, et c’est depuis la France ou d’autres pays de la sous-région qu’il entend initier et mener son travail politique, sur la base d’expertises, de dialogues et de débats, afin de bâtir et structurer un programme de relèvement de Burundi.
  • Alexis Sinduhije n’a jamais conçu un autre avenir pour son pays que le dialogue, l’intelligence et la paix. Les allégations le présentant comme l’instigateur d’une rébellion armée et comme un conspirateur sont parfaitement mensongères et ne relèvent que de la désinformation. Alexis est un militant de la paix et le restera. C’est sur ce terrain et nul autre que jusqu’au bout il se battra.



Charte du MSD, Mouvement pour la Solidarité et la Démocratie



Le MSD a vocation de devenir un acteur majeur de la vie démocratique au Burundi au cours des années à venir. La force du parti est d’abord sa capacité à promouvoir un projet de société et à établir un pacte vertueux avec ses adhérents et électeurs ainsi qu’avec le peuple burundais. La vision politique du MSD est publique car elle appartient à la Nation, et son choix par les électeurs doit résulter d’une adhésion libre et informée.


Pour le MSD, la Nation burundaise est une et indivisible. La République est laïque. En son sein, toute distinction ethnique, religieuse, sexuelle ou sociale doit être proscrite. Le Burundi doit devenir un Etat de droit, dont les lois sont le fruit de la démocratie. La liberté d’expression est le socle de la République. Les institutions de l’Etat sont au service de la population et celui-ci doit garantir à chaque citoyen la sécurité physique et sociale.


Le MSD est un parti pacifiste, qui n’a aucune vocation à la violence. Pour le Mouvement, le développement du pays ne peut surgir que de l’instauration d’un débat ouvert libre et apaisé, en-dehors duquel la démocratie n’existe pas. En l’absence de cet espace politique, le MSD ne participera à aucun compromis gouvernemental, sur la foi de sa dénonciation de la dictature. En ce cas, le parti s’organisera en exil. Cependant et en aucun cas le MSD ne participera à une entreprise violente et n’entretiendra l’insécurité ou la guerre. En conséquence, la présence et le travail du MSD sur la terre du Burundi sont des marqueurs démocratiques rédhibitoires.


Dans ce cadre, le MSD promeut le renforcement du lien entre l’Etat et le peuple par une lutte sans compromis contre la corruption et le détournement du bien social, ainsi que la restauration de la confiance entre la population et les forces nationales de sécurité par une réforme de l’armée et de la police. La première des réformes entreprises par le MSD sera constitutionnelle, avec pour objectifs la séparation des pouvoirs judiciaire et exécutif, la création d’un droit de censure fonctionnel du Parlement sur le gouvernement, l’instauration d’une haute autorité d’éthique républicaine composée de sages nommés par les partis de gouvernement, supervisant l’Etat, et la formalisation de la vocation territoriale du Sénat.


Avec la volonté de renforcer la cohésion sociale, le MSD souhaite lancer un grand débat national permanent associant la société civile, par le biais du tissu associatif et des réseaux de protection des droits de l’homme, aux décisions politiques régaliennes.


Le modèle sociétal que compte bâtir le MSD s’appuie d’abord sur un Etat irréprochable, respectueux de chaque individu, soucieux de ventiler les richesses produites auprès de toute la population, en développant le bien public et son fonctionnement. L’essor du pays s’appuiera sur un ensemble de grands chantiers nationaux adaptés à la situation et au caractère propres du Burundi. Le MSD estime que la démographie peut se révéler l’un des atouts majeurs du pays si l’on parvient à affronter son enjeu. Ainsi, la structuration d’une éducation d’excellence, primaire et secondaire, apte à orienter le pays vers des secteurs industriels de pointe, technologiques, pharmaceutiques et énergétiques, serait une priorité nationale. L’amélioration des performances agricoles, dans un cadre bioéthique, respectueux de l’environnement et préservant les espaces et la diversité naturels du territoire, un vaste chantier d’infrastructures routières, la mise en place d’un plan énergétique de pointe, la promotion de crédits industriels locaux, le soutien cadré à l’investissement entrepreneurial, seraient les jalons d’une réintégration de l’économie informelle dans le cadre national. L’assainissement des dépenses publiques, sur la base des priorités programmatiques du MSD, contribuera à la consolidation de la signature burundaise sur les marchés, tandis qu’un grand emprunt « du renouveau », lancé sur les marchés internationaux sera consacré au financement de ces priorités.

En cadrant les déficits publics, une relance de la consommation sera initiée avec un allègement de la fiscalité locale et le transfert des compétences territoriales à l’échelon national.

Le Burundi doit prioritairement s’inscrire dans l’essor sous-régional et s’y émanciper à travers une série d’initiatives politiques : l’instauration d’un espace de libre circulation des personnes, d’une conférence douanière attachée à la communauté économique ou monétaire concernée, et la création d’une monnaie intra-communautaire garantie par une banque centrale des Grands Lacs. De plus, le Burundi doit garantir sa place dans les projets d’infrastructures sous-régionaux soutenus par l’aide multilatérale.


En laissant libre place à l’initiative privée, l’Etat doit veiller à la préservation de la richesse nationale et à la bonne négociation des grands contrats internationaux. Le service public doit être sanctuarisé, et les concessions accordées resteront sous le strict contrôle de l’Etat.


Enfin, la solidarité nationale doit s’exprimer à travers l’ambition de n’oublier aucun Burundais, quel que soit son sexe, son âge ou les accidents de la vie auxquels il a à faire face.


La confiance inaliénable des Burundais dans leurs institutions est le ciment du projet.

Le socle du développement national se trouve dans la profonde réforme morale du pays, où politique ne doit plus rimer qu’avec sérénité et prospérité.

DECLARATION DES PARTIS POLITIQUES DE L'OPPOSITION A L'ETRANGER REGROUPES AU SEIN DE L'ADC-IKIBIRI


1. Nous, membres des partis politiques de l’opposition à l’étranger, regroupés au sein de l’ADC-IKIBIRI, avons appris que Monsieur Alexis Sinduhije, Président du parti MSD, ancien candidat aux présidentielles et membre de l’ADC-Ikibiri a été arrêté à son arrivée à l’aéroport international de Dar- es- Salam en Tanzanie, mercredi le 11 janvier 2012, puis conduit directement au cachot de la police où il est détenu dans des conditions inhumaines et sa santé risque d’en pâtir.

2. Son arrestation a été téléguidée par le pouvoir Nkurunziza en témoignent la présence du Procureur Général de la République et de certains agents des services de renseignement burundais sur le sol tanzanien. Ils s’agitent en connivence avec des agents de l’ambassade du Burundi à Dar-es-Salaam pour obtenir l’extradition de Monsieur Alexis Sinduhije. Ce comportement contraste fort avec le discours du Président Nkurunziza invitant les leaders de l’opposition de rentrer pour l’hypothétique dialogue.

3. En réalité la détention de Monsieur Sinduhije s’inscrit dans la politique du gouvernement Nkurunziza et de son parti CNDD-FDD qui consiste à harceler l’opposition dans l’ultime but de la faire taire ou de l’effacer définitivement et ainsi installer la dictature totale sur tout le Burundi. Pour rappel, dans notre déclaration du 08 décembre 2011, nous avons signalé que le pouvoir Nkurunziza venait de déployer plusieurs agents des services de renseignement dans les pays de la sous-région et en Europe pour y traquer les membres de l’opposition.

4. Ainsi, actuellement, nous vivons réellement une situation implosive au Burundi ponctuée par l’insécurité grandissante et la corruption généralisée nourries et planifiées par le régime en place à Bujumbura. Le rouleau compresseur sur l’Opposition, la Société Civile, les Médias et les expatriés continue à fonctionner et devient un mode de gouvernance du pouvoir actuel. Des arrestations arbitraires des membres de l’opposition s’observent quotidiennement, les leaders de l’opposition ont
été poussés à l’exil ou vivent en cachette.

5. La détention ou l’extradition d’Alexis Sinduhije ne ferait qu’aggraver cette situation précaire que vit la population burundaise. Pour tous ces faits, Nous, membres des partis politiques de l’opposition à l’étranger regroupés au sein de l’ADC-IKIBIRI déclarons ce qui suit:


  • Vu l’arrestation injuste et illégale de Monsieur Alexis Sinduhije en République de Tanzanie;
  • Vu le harcèlement, les arrestations arbitraires et assassinats des membres de l’opposition en général et des FNL en particulier;
  • Attendu que les récentes déclarations et appels du Président Pierre Nkurunziza envers l’opposition à « rentrer pour dialoguer et construire le Pays » visent à liquider et à faire taire l’opposition; et que cette arrestation d’Alexis Sinduhije en est le témoignage éloquent;
  • Attendu que cette arrestation ternie l’image du Burundi et de la Tanzanie, pays qui est à la base de plusieurs accords de paix pour le Burundi;


1) Nous dénonçons l’arrestation arbitraire de Monsieur Alexis Sinduhije.

2) Nous demandons au Gouvernement Tanzanien de ne pas tomber dans le piège de la manipulation du pouvoir dictatorial Burundais et de faire tout pour que Alexis Sinduhije soit libéré et libre de voyager là où il veut conformément à la déclaration universelle des droits de l’homme.

3) Et plus particulièrement nous nous adressons au Président Tanzanien, S.E Docteur Jakaya Mlisho Kikwete de contacter ses homologues de la sous-région pour initier le dialogue interburundais afin d’apaiser à temps la tension au sein de la population burundaise. La Tanzanie a joué un rôle historique pour l’accueil digne de nombreux réfugiés burundais et la recherche de la paix et au retour de la démocratie au Burundi par des négociations entre les protagonistes d’alors. Sur ce, nous restons avec une ferme confiance à son égard pour que le citoyen burundais Alexis Sinduhije retrouve rapidement sa liberté.

4) Nous demandons au Gouvernement Burundais de cesser illico de pourchasser l’Opposition, la Société Civile et les Médias; d’éviter le double langage de vouloir dialoguer avec l’opposition alors que les faits sont contraires et d’arrêter les montages grotesques en cours pour l’arrestation d’Alexis Sinduhije.

5) Dans la recherche de la stabilité, nous nous adressons aux pays de la sous région d’exercer la pression sur le pouvoir de Bujumbura afin qu’il cesse de harceler l’opposition.

6) Enfin, nous tendons la main à la Communauté Internationale et lui demandons d’agir vite afin que Alexis Sinduhije soit libéré et que le pouvoir Burundais accepte un vrai dialogue avec l’opposition, seule voie honorable pour sortir le Burundi de l’impasse sociopolitique actuelle.

Fait à Bruxelles, le 19/01/2012

Pour l’ADC-Ikibiri à l’Etranger
Aimé Magera, Coordinateur

19/01/2012

Intervention de l'ACAT France


Aujourd'hui, l'ACAT a adressé, des courriers aux autorités tanzaniennes et européennes, concernant l'arrestation arbitraire et les conditions de détention d'Alexis SINDUHIJE.


  • Le courrier de l'ACAT France  adressé au gouvernement tanzanien est consultable ici.
  • Le courrier de l'ACAT France adressé  à la délégation de l'Union Européenne en Tanzanie est consultable ici




COMMUNIQUE DE PRESSE de Rama YADE du 19/01/2012


Paris, le 19/01/12

Rama YADE demande des explications sur l'arrestation annoncée par sesproches d'Alexis SINDUHIJE, ex-candidat à l'élection présidentielle au Burundi

Rama YADE, ancienne secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme, première vice-présidente du Parti Radical, demande des explications après l'arrestation d'AlexisSinduhije, opposant burundais, qu'elle avait reçu au Quai d'Orsay après sa libération en 2009 puis rencontré le 6 avril dernier à l'UNESCO lorsqu'elle était Ambassadeur de France.

Rama Yade a appris aujourd'hui par l'un des proches de l'ex journaliste qu'il avait été arrêté à Dar-es-Salaam, en Tanzanie, dans la nuit du mercredi 11 au jeudi 12 janvier 2012.

Personne n'arrive à savoir les raisons de cette arrestation. Sans en préjuger, l'absence d'explication claire laisse songeur et peut donner lieu aune extradition qui inquiète ses soutiens. Alexis Sinduhije est maintenant détenu à Dar-es-Salaam depuis 7 jours dans de mauvaises conditions, selon les témoignages, et ne peut que très peu communiquer. Il doit vraisemblablement comparaître devant le tribunal de Dar-es-Salaam.

Particulièrement sensible et attentive à cette situation, Rama YADE rappelle que la liberté d'expression et d'opinion est le cœur de toute démocratie moderne. Elle souhaite que la France s’enquiert de la situation de l'ex-candidat à la présidentielle pour lequel elle s'était déjà mobilisée, notamment lors d'une visite de Rama Yade au Burundi.

Alexis SINDUHIJE : Aucune comparution devant le tribunal à ce jour.

Alexis SINDUHIJE,  arrêté à Dar Es-Salaam en TANZANIE le 11/01/2012, devait comparaître lundi 16/01/2012 devant la Cour de Kisutu à Dar-es-Salaam. L'audience a été repoussée à mardi, puis à mercredi car le dossier n'était pas "assez complet".
Les chefs d'accusations ne semblent pas définis à ce jour.
Il n'a pas comparu aujourd'hui non plus.

Les heures sont donc comptées pour dénoncer cette arrestation a priori effectuée hors de tout cadre légal.

Les divers soutiens d'Alexis SINDUHIJE tentent de mobiliser l'opinion publique et les politiques.

18/01/2012

Suivez le comité français de soutien sur Twitter

@AlexisSOUTIEN
#SINDUHIJE

COMMUNIQUE DE PRESSE : ALEXIS SINDUHIJE – UNE DETENTION INHUMAINE DANS DES CONDITIONS SURPRENANTES

Depuis plusieurs jours, Monsieur Alexis SINDUHIJE, ancien candidat aux élections présidentielles au BURUNDI et fondateur de la radio RPA, est retenu dans un centre de détention à DAR ES SALAAM en TANZANIE.

 La défense a été alertée concernant les conditions de détention. La cellule ne contient pas de matelas et Monsieur SINDUHIJE doit dormir à même le sol. Cela lui occasionne des contusions multiples. L’ensemble de ses vêtements et effets personnels ont été confiés à l’établissement à l’entré du centre sans que Monsieur SINDUHIJE reçoive fussent des souliers pour protéger les pieds.

Il souffre considérablement et a demandé à être  présenté à un responsable médical vu la dégradation rapide de son état de santé. La défense exprime ses plus vives inquiétudes quant aux conditions de détention de Monsieur SINDUHIJE.

La défense demande qu’un médecin indépendant puisse rendre visite à Monsieur SINDUHIJE et formuler des recommandations raisonnables pour garantir une détention qui respecte les conditions d’un traitement préservant la santé de Monsieur SINDUHIJE. Elle demande à toutes les autorités tanzaniennes de tout mettre en œuvre pour que les standards d’une détention respectueuse de l’humanité de Monsieur SINDUHIJE soient mis en place.

Par ailleurs, la défense a appris que le maintien en détention est lié à un dialogue entre Interpol Bujumbura et Interpol Dar Es Salaam. Au moment de l’interpellation, selon les informations reçues de la défense, il n’y avait pas de mandat d’arrêt délivré ou porté à la connaissance des autorités tanzaniennes. Dès lors, rien en justifie aujourd’hui de retenir Monsieur SINDUHIJE en Tanzanie. Il doit pouvoir être libéré sur le champ et autorisé à se rendre dans tout Etat du monde où il peut résider ou séjourner.

Postérieurement à l’interpellation et selon les services de police de la ville, certaines informations sont parvenues à Dar Es Salaam concernant les dossiers Kassin Manlan et la mort d’un employé de maison. Indépendamment des observations reprises ci-dessus, aucun de ces dossiers ne justifie l’extradition de Monsieur SINDUIHIJE au BURUNDI.

L’affaire Kassin Manlan concerne un médecin ivoirien lâchement assassiné au Burundi au moment où il comptait dénoncer des détournements de fonds dans la lutte contre le paludisme. A l’époque la radio RPA a joué un rôle décisif pour innocenter madame Geneviève NYAMOYA, bouc-émissaire d’autorités qui étaient combattues e.a. par la rébellion CNDD-FDD.

Quant à la mort de l’employé de maison, il s’agissait d’un lâche assassinat survenu il y a de nombreuses années destiné à effrayer Monsieur SINDUHIJE. Jamais Monsieur SINDUHIJE n’a été soupçonné de quoi que ce soit. A la suite de cet assassinat, l’épouse de SINDUHIJE et leurs enfants se sont réfugiés pour des raisons de sécurité aux Pays-Bas. Aujourd’hui, l’utilisation de ces dossiers aboutirait à instrumentaliser la justice tanzanienne.

La défense avec l’appui de nombreux observateurs, est prête à se rendre en Tanzanie en vue de fournir toutes informations utiles si Monsieur SINDUHIJE ne devait pas être libéré rapidement dans le respect de la loi tanzanienne.

La Défense demande le soutien de toutes celles et ceux qui sont épris du respect de l’Etat de Droit dans la région.


Bruxelles, le 17 janvier 2012

Pour la défense,
Bernard MAINGAIN

17/01/2012

Burundi: un leader de l'opposition en exil arrêté à Dar es-Salaam : ©AFP / 13 janvier 2012 17h46


BUJUMBURA - Un des principaux leaders de l'opposition burundaise, Alexis Sinduhije, qui vit en exil en France, a été arrêté mercredi soir à Dar es-Salaam, en Tanzanie, sur demande des autorités burundaises, a appris l'AFP de sources concordantes.
L'opposant Alexis Sinduhije, en provenance de l'Ouganda, a été arrêté mercredi soir à l'aéroport de Dar es-Salaam par la police tanzanienne, sur demande des autorités burundaises, a annoncé vendredi à l'AFP Me Habas Nyange, avocat tanzanien de M. Sinduhije, joint par téléphone depuis Bujumbura.
Cette information a été confirmée à Bujumbura par Léonce Ngendakumana, le président de l'Alliance démocratique pour le changement au Burundi (ADC), une plate-forme qui regroupe les principaux partis d'opposition.
Aucun responsable politique burundais ne voulait réagir officiellement sur le sujet vendredi, mais plusieurs responsables des services de sécurité, interrogés par l'AFP, se sont réjouis de cette arrestation, l'un d'entre eux accusant M. Sinduhije d'être à la tête d'un groupe terroriste qui tente de déstabiliser le Burundi depuis plus d'une année.
Les autorités l'accusent d'avoir participé à un meurtre il y a plusieurs années, et elles sont en train de tout faire pour essayer d'obtenir son extradition, a expliqué l'avocat tanzanien de l'opposant.
Mais je peux vous assurer que tout cela est fait sans aucun mandat d'arrêt international lancé contre lui, a assuré M. Nyange, qui a dénoncé une arrestation arbitraire arrangé entre deux pouvoirs dictatoriaux.
L'ancien journaliste Alexis Sinduhije, à la tête du parti d'opposition Mouvement pour la solidarité et le développement (MSD), a fui le Burundi après la contestation des élections générales de 2010 par l'opposition, et des violences qui s'en sont suivies. Il vit aujourd'hui en exil en France.
Plus de 300 opposants ont été victimes d'exécutions extrajudiciaires en 2011 selon une ONG locale, alors que le Conseil de sécurité de l'Onu a dénoncé 53 exécutions de ce genre perpétrées de janvier à novembre 2011.
La multiplication des violences au Burundi fait craindre à de nombreux observateurs une reprise des hostilités à plus grande échelle dans ce pays marqué par une longue guerre civile qui a fait près de 300.000 morts entre 1993 et 2006.
Le président Pierre Nkurunziza avait appelé les leaders d'opposition en exil à regagner le Burundi sans crainte, (...). Cette arrestation ferme définitivement la porte à tout dialogue entre le gouvernement et l'opposition, a commenté un diplomate en poste à Bujumbura, sous couvert d'anonymat.


(©AFP / 13 janvier 2012 17h46) 

Envoyer un message privé :

Biographie d' Alexis SINDUHIJE : un destin hors du commun

Et dire que durant sa jeunesse les professeurs d’Alexis Sinduhije se demandaient ce qu’il pourrait bien advenir de ce garnement, car ce dernier, assez turbulent, pensait bien plus au football et au théâtre qu’à l’école. S’ils avaient su […]

Lire la suite

Par Didier PATERNOSTER

blogger templates 3 columns | Make Money Online